À cette époque Noël n’était qu’une fête religieuse. Et après tout, c’est tout à fait normal puisque Noël fête la naissance de l’enfant Jésus.
Durant l’Avent, c'est-à-dire les quatre semaines précédents Noël, il n’y a pas de fête à la cour.
La veille de Noël le repas est maigre (sans viande, mais avec du poisson).
Le roi, la famille royale et la cour assistaient à la messe pour laquelle un organiste avait composé un Noël original. Pour les demoiselles de la Maison royale de Saint-Cyr, c’est Guillaume-Gabriel Nivers qui compose certainement un Noël pour la messe que les jeunes filles doivent chanter.
Ensuite pour le repas du soir appelé médianoche (milieu de la nuit) le roi devait sans doute manger quelques marrons glacés. Ils venaient de Lyon et il parait que Sa Majesté les appréciait beaucoup. (Actuellement les meilleurs marrons glacés viennent d’Ardèche).
Je ne pense pas que les enfants recevaient des cadeaux à l’occasion de Noël.
Quant à l’arbre de Noël, c’est une tradition venue des pays du Nord. La princesse Palatine, épouse du frère de Louis XIV, originaire de Hanovre a vu son premier sapin illuminé de bougies en 1660. Elle essaie d’introduire cette tradition à Versailles, mais c’est un échec. C’est la belle fille de Louis Philippe (née Hélène de Mecklembourg) qui fera dresser en 1837 le premier sapin au palais des Tuileries.
