lundi 25 juin 2018

Bonne fête Éléonore !


En ce jour de la sainte Éléonore, je souhaite une bonne fête 
à mes lectrices qui portent ce joli prénom, 
porté aussi par une des Colombes !

jeudi 21 juin 2018

Fête de la musique !

Louise est une colombe musicienne, mais c’est un concert de musique militaire qu’on entend dans Victoire et la Princesse de Savoie


« Sa Majesté vous fait le grand honneur de vous faire entendre sa musique militaire. C'est au son de cette musique que vos grands-pères, vos pères, vos frères, vos oncles partent à la guerre pour servir leur roi. Sa Majesté a pensé vous être agréable en vous la faisant découvrir. […]
Nous nous bousculâmes un peu afin de ne rien rater du spectacle et bientôt, sous nos yeux ébahis, défilèrent les trompettes et les timbaliers à cheval, les tambours et les fifres à pied. Avec les officiers à leur tête, les musiciens firent le tour de la cour en jouant des airs guerriers. Les tambours résonnaient entre les murs et nous donnaient envie de marcher en cadence et le son vif des fifres nous vrillait les tympans. C'était majestueux, entraînant et fort émouvant aussi puisque ces mêmes airs accompagnaient les troupes aux combats. 
Gabrielle résuma nos pensées en s'exclamant d'une voix vibrante d'émotion : 
— Que c'est beau ! »

Victoire et la Princesse de Savoie, p. 212-213.


lundi 18 juin 2018

Les Comédiennes de monsieur Racine


"Les Comédiennes de monsieur Racine" ont été rééditées !
Quelle couverture préférez-vous ?



samedi 9 juin 2018

Le second mariage de Louis XIV

Après un mariage par procuration, le 3 juin 1660, le roi Louis XIV épouse l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse, le 9. Dans l’Enfance du soleil, il raconte ce mariage en deux parties.


« Le 9 fut célébré mon mariage à Saint-Jean-de-Luz en territoire français. 
Il avait mille fois plus de faste que celui célébré à Fontarabie. 
Des maisons royales jusqu’à l’église, le sol était recouvert de riches tapis et tout le long du chemin s’élevaient des piliers peints de blanc et or reliés par des guirlandes.
Il avait été décidé d’effectuer le trajet à pied afin que le peuple vît son roi et sa reine. Je marchais seul en tête dans un somptueux habit de drap d’or brodé de diamants. Les acclamations de tous ces gens et le carillon assourdissant des cloches surprirent Marie-Thérèse peu habituée à l’exubérance française. Elle marchait quelques pas derrière moi, menée à droite par mon frère et à gauche par son chevalier d’honneur. Elle portait une robe de brocart d’argent recouverte d’un manteau de velours violet semé de fleurs de lys d’or, dont la queue de six aunes était soutenue par trois princesses. Sur ses fins cheveux blonds vacillaient la couronne.
L’église était, elle aussi, fort bellement parée.
Marie-Thérèse et moi nous assîmes sous un dais de velours fleurdelisé orné de panaches blancs. L’évêque de Bayonne célébra la messe et nous donna la bénédiction nuptiale.
La cérémonie achevée, ma mère, mon frère, mon épouse et moi, nous dînâmes en notre particulier, sans que la cour fût conviée. »

L’Enfance du soleil, p. 331-332.



dimanche 3 juin 2018

Le premier mariage de Louis XIV

En 1660, le roi Louis XIV épouse l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse. Dans l’Enfance du soleil, il raconte ce mariage en deux parties.


« Enfin, le 3 juin, pour respecter le protocole, un premier mariage eut lieu à Fontarabie en terre espagnole, où il ne m’était pas permis d’entrer. Ce fut donc un mariage par procuration. Mon frère voulut y assister. Je le lui interdis. Les grands d’Espagne m’avaient humilié par leur indifférence, je ne voulais point que la famille de France se précipitât chez eux.
J’exigeai que Vivonne m’en fît une description précise :
- Le roi n’était accompagné que de quelques gardes. Il semblait bien vieux et portait un habit gris avec de la broderie d’argent. Un gros diamant rectangulaire appelé « miroir du Portugal » troussait son chapeau d’où pendait la célèbre Pélégrine.
Il a sorti tous ses bijoux pour impressionner la cour de France ! On dit que la Pélégrine est la plus grosse perle du monde.
- Ensuite, le roi s’est assis dans une espèce de boîte de drap d’or.
- Et l’infante, comment était l’infante ? coupai-je.
- Elle était habillée de satin blanc orné de petits nœuds de lames d’argent et parée de pierreries à la mode d’Espagne. Elle était coiffée de faux cheveux.
Je fis la moue, car la voix de mon interlocuteur manquait d’enthousiasme. Il poursuivit néanmoins :
- Tous deux entendirent la messe, après quoi ils se levèrent et don Luis de Haro lut la procuration rédigée par Votre Majesté pour épouser l’infante. L’évêque de Pampelune lui demanda son consentement. Marie-Thérèse fit la révérence à son père qui lui permit de répondre et elle souffla un faible « oui » tandis que les larmes montaient aux yeux du vieux roi. Elle s’agenouilla alors devant lui et lui baisa la main.
- Ah, c’est bien, dis-je.
- Dès qu’elle fut reine, termina Vivonne, elle passa à droite de son père et ils sortirent de l’église côte à côte.
- C’est tout ?
- Oui. À dire vrai, la cérémonie manquait de panache. »

L’Enfance du soleil, p. 324-325.

Pour lire le récit de la deuxième partie du mariage, c'est par ici !